Secours en montagne : une organisation pro

CRS des Alpes et PGHM font cause commune
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L’organisation des secours en montagne est affaire de professionnels. Confiée historiquement aux unités spécialisées de CRS et de gendarmerie, elle est placée depuis 1958 sous l’autorité du Préfet et de la Direction Départementale de la Protection Civile (DDPC). Tous les maires de station sont en possession d’un plan départemental de secours montagne..

En Isère, le plan prévoit l’intervention en alternance – une semaine sur deux – de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) des Alpes et du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM), au total une bonne cinquantaine de spécialistes, habitués des activités diversifiées (alpinisme, spéléo, canyon, parapente) et en toutes saisons. Tous aiment leur métier et en assument les risques (en moyenne, un décès accidentel par an en France).

Les sauveteurs (ils préfèrent ce terme à secouristes, que l’opinion publique assimile davantage aux bénévoles) constituent sur le terrain une unité médicalisée héliportée (UMH). Les équipes de permanence sont accompagnées d’un médecin du SAMU 38. Elles disposent de deux hélicoptères de la sécurité civile. Le premier est en alerte dans la vallée, à l’aéroport du Versoud, pour des évacuations sanitaires, le second prêt à décoller de l’un des deux postes saisonniers que CRS et PGHM occupent en altitude, l’un en hiver (de fin décembre à mi-avril) à l’Alpe d’Huez, l’autre en été (mi-juin, mi-septembre) à La Bérarde, haut lieu de l’alpinisme au coeur de l’Oisans. Ces postes avancés permettent d’échapper à la mer de nuages qui empêche parfois le décollage et sont situés à proximité des lieux d’interventions les plus fréquentes et les plus complexes. Ils incluent des missions aussi bien en Chartreuse que dans la Drôme ou, en renfort, dans le Briançonnais, ou encore l’hiver 1999-2000 au Pic de Bure. Dans d’autres départements voisins, CRS (ministère de l’intérieur) et gendarmes (ministère de la défense) interviennent depuis des postes différents. En Isère, ils partagent les mêmes lieux d’hébergement. En dépit des changements d’uniformes (la relève se fait le lundi à 10H), il y a continuité du service public et cette collaboration sans accroc est unanimement reconnue comme un atout grenoblois.

CRS et gendarmes peuvent faire appel à des renforts : les pompiers, disposant d’une unité professionnelle dédiée à la gestion des risques industriels grenoblois, le GRIMP 38 ou Groupe de Recherche et d’Intervention en Milieu Périlleux (montagnard ou non), mais aussi, s’il le fallait, l’armée (27e division alpine), les pisteurs et les écoles de ski.